COURBEVOIE, l’abandon des recours en échange de la construction des cheminées du P+R de LLN

Communiqué relatif à la signature d’une convention entre les « Jardins de Courbevoie » S.A. et les requérants contre cinq permis constitutifs du projet P+R – quartier de Courbevoie. Cette convention, signée le 6 mars 2017,  acte l’abandon des recours encore pendants au Conseil d’État et le renoncement des requérants à introduire d'autres recours contre les futurs permis relatifs au quartier Courbevoie. En échange, les sociétés Besix RED S.A. et Thomas et Piron-Bâtiments S.A. s'engagent à construire sept cheminées d’extraction des polluants du parking relais SNCB de Louvain-la-Neuve. Ces cheminées verticales seront intégrées au bâti du lotissement Courbevoie le long du boulevard de Wallonie en lieu et place des bouches d'extraction initialement prévues en bordure de ce boulevard.


COURBEVOIE, l’abandon des recours
en échange de la construction des cheminées du P+R de LLN

Par la présente, le collectif Urbaverkoi a le plaisir d’annoncer à l’Association des habitants de LLN (AH), aux autorités communales ainsi qu’aux riverains du boulevard de Wallonie qu’un accord est intervenu avec les « Jardins de Courbevoie SA » relatif à la réalisation des cheminées verticales destinées à évacuer en hauteur les polluants – en particulier les particules fines – qui seront générés par le parking-relais SNCB de Louvain-la-Neuve. Une convention vient en effet d’être signée entre ce promoteur du futur quartier Courbevoie et les 13 requérants qui, depuis 2011, contestent la cohérence du P+R sur les 5 aspects principaux suivants : localisation, mobilité, dimensionnement, intermodalité TEC-SNCB et qualité de l’air pour les riverains (1). 

Pour rappel, le permis unique du P+R, délivré par la Région wallonne (RW) le 20 juillet 2012, avait rejeté la demande faite par l’administration communale (2) de réaliser ces cheminées verticales plutôt que d’évacuer l’air vicié du P+R à même le boulevard de Wallonie. La RW avait en effet estimé que les vents dominants et le charroi sur le boulevard suffiraient à le disperser ; décision contre laquelle le collège communal n’avait pas jugé opportun de faire recours. C’est donc la ténacité du collectif Urbaverkoi qui a permis de convaincre le promoteur du futur quartier Courbevoie de réaliser ces cheminées verticales sur base des recommandations formulées par Jacques Patigny, Pr. émérite de l’UCL.

La convention, signée le 6 mars 2017, prévoit que « Jardins de Courbevoie » S.A. (filiale conjointe de Besix RED S.A.et de Thomas et Piron Bâtiments S.A.) réalisera l’étude technique au terme de laquelle les demandes de permis de bâtir actuellement introduites à l’Urbanisme de la ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve seront amendées afin d’y inclure lesdites cheminées. L’AH, les autorités communales et les riverains du P+R seront conviés d’ici le 6 mai 2017 à participer à une visite de chantier afin de prendre connaissance du dispositif technique en voie d’adoption.

La signature de cette convention a pour effet de clore cinq années d’âpres discussions sur le bien-fondé du P+R de LLN. L’avenir nous dira ce qu’il en est de la pertinence des objections formulées à son encontre par le collectif Urbaverkoi : les cadences RER promises par la SNCB et l’attractivité de ce parking pour les navetteurs seront-ils au rendez-vous ? Comment la SNCB sera-t-elle en mesure d’amortir le coût des parkings (27.000 €/emplacement) financés par la collectivité ? Si ces doutes et ces questions s’avèrent fondés, une autre interrogation restera d’actualité : à quelles demandes et à quels besoins, ce « plus grand parking-relais du Benelux » répondra-t-il ?

L’ironie du sort a voulu que le promoteur du futur quartier Courbevoie, en prenant la construction des cheminées à sa charge, se soit substitué aux pouvoirs publics dont une des missions premières est de veiller à la santé des habitants. Les études récentes (3) n’ont de cesse de le démontrer : la mauvaise qualité de l’air, principalement liée à l’usage de la voiture particulière, est un facteur déterminant de la morbidité et de la mortalité précoce chez ceux qui y sont le plus exposés. En effet, même s’il s’agit d’une nuisance globale et diffuse, l’impact des polluants – en particulier pour les enfants et les personnes âgées – est corrélé à la proximité des grands axes de circulation (4). Nous souhaitons que le souci du promoteur ne s’arrête pas là ; que la réalisation du quartier Courbevoie soit inspirée par des critères écologiques d’excellence, par le souci d’une intégration urbanistique harmonieuse et par le respect des habitants actuels et futurs de la cité universitaire.

Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2017


Michaël Derom
Pour le collectif Urbaverkoi

(1) Nous reviendrons très prochainement sur le blog urbaverkoi.blogspot.be pour un rappel résumé de ces 5 objections adressées au Ministre Henry suite à la délivrance du premier permis unique du P+R de février 2012.
(2) Le Collège communal avait en juin 2012 émis un avis favorable à la délivrance du permis unique du P+R, avis assorti de 44 conditions dont plusieurs concernaient la construction des cheminées verticales.
(3) Voir les deux contributions d’un médecin sur le site urbaverkoi.blogspot.be ainsi que dans l’AH Info n°139, mai 2014.
(4) OMS 2013 : « Review of evidence on health aspects of air pollution – REVIHAAP Project : final technical report », pages 67 à 72 : « There is evidence of increased health effects linked to proximity to roads. What evidence is available that specific air pollutants or mixtures are responsible for such increases, taking into account co-exposures such as noise? ».

Exit l’arrière-gare, cherchez l’arbitre !


Quelques minutes de retard...
Vous est-il déjà arrivé de presser le pas pour attraper un train en gare de LLN? Haletante, vous arrivez sur le quai et.... ouf, le train est encore là, vous êtes encore à l’heure ! Vous prenez place à bord du Désiro et consultez l’écran de bord pour lire l’heure. Tiens, l’heure de départ est dépassée et le train n’est pas parti. « Ne vous inquiétez pas ! C’est normal, déclare le convoyeur, on attend l’entrée en gare du train en provenance d’Ottignies ». Voilà, profitez-en, vous venez de faire l’expérience unique d’un retard en cascade dû à l’absence d’arrière-gare. (ici) « Oui, Madame, c’est que nous devons emprunter le même aiguillage que le train entrant qui est malheureusement en retard aujourd’hui ». Aie, aie, aie, ça craint... vous risquez de rater la correspondance à Ottignies. Pas grave... vraiment ?

Un projet mûrement réfléchi...
Ce projet d’arrière-gare qui permettrait aux trains de changer de voie derrière la gare plutôt que devant, doit garantir les cadences et la ponctualité attendues des futurs trains RER au départ de LLN. (1) Un enjeu que le gouvernement wallon avait parfaitement compris lorsqu’en novembre 2013 il fut adopté comme « projet d’infrastructure prioritaire ». Seulement, il y avait un hic : un mois plus tard, le 2 décembre 2013, la SNCB lançait le chantier du méga-parking relais RER le long de l’emprise de la future arrière-gare. Et il s’avérait qu’une voirie - la rue de la Flèche - et un parc public prendront place en aplomb de cette arrière-gare avant même que celle-ci ne soit construite. À ce moment-là pourtant tout était encore possible, car Infrabel avait 3 ans devant elle pour déposer la demande de permis et mobiliser un budget somme toute très modeste.

... qui mérite une « pression maximale »
En février 2014, un citoyen interpelle le Conseil communal : « s’il faut une arrière-gare à LLN, c’est maintenant ou jamais ! » L’association des habitants lui emboîte le pas tandis que cent cinquante riverains, inquiets de voir les chantiers s’éterniser, adressent un courrier au Ministre P. Henry lui demandant une planification cohérente. Le 19 mai 2014, le Ministre leur répond : « qu’il est important de maintenir une pression maximale, d’une part sur les autorités fédérales ayant la tutelle sur la SNCB et, d’autre part, sur la SNCB elle-même, afin de voir réaliser ce projet d’arrière-gare dans les meilleurs délais » (2). Ausssitôt dit, aussitôt fait: les citoyens ne se font pas prier et s'adressent aux autorités compétentes.

Nos élus locaux s’émeuvent un peu... si peu
À son tour, la commune d’OLLN prend le relais. Notre bourgmestre, Jean-Luc Roland déclare à la presse que « si l’arrière-gare doit se faire, il est logique qu’elle se fasse avant le reste. » Mais le reste est déjà en chantier... l’excavation du parking RER va bon train. Lors du Conseil communal du 27 mai 2014, David da Camara, échevin de la mobilité, fait un vibrant plaidoyer pour une meilleure desserte ferroviaire de LLN. Il s’inquiète du nouveau plan de transport 2015-2017 et demande à la SNCB « d’envisager rapidement le projet d’arrière gare (étude Tritel 2012) à Louvain-la-Neuve retenu par le Gouvernement wallon parmi 35 projets afin d’en minimiser les coûts de construction, de ne pas hypothéquer de futures liaisons et de faciliter la circulation des trains autour de la gare de Louvain-la-Neuve pour permettre des cadences de 4 à 6 trains par heure » (3). Deux ans plus tard, aucun arbitrage n’a eu lieu et le dossier n’a pas avancé d’un pouce. À se demander si cet émoi des édiles locaux n’était pas davantage dicté par l’opportunité électorale que par « la pression maximale » demandée par leur Ministre de tutelle. On s’attendait à mieux de la part de nos élus écolos en matière de mobilité durable.

Et l'UCL de sonner la fin de la "récré"...
Malgré les déclarations écrites d’INFRABEL favorable à l’arrière-gare (4), l’INESU monte une fois de plus au créneau au nom du rail belge pour marteler exactement le contraire : « tant INFRABEL que la SNCB disent qu’il n’y a pas besoin d’arrière-gare. Elle permettrait de faire changer les trains de quai, mais elle n’est utile que si on dépasse 6 trains à l’heure. Ce qui ne sera pas le cas. » (5) Et de revoir les ambitions du RER à la baisse : « Le véritable enjeu, c’est décembre 2017 avec le nouveau plan de la SNCB. L’objectif minimal à atteindre pour rendre le parking attractif sera d’avoir trois trains par heure, dont deux sans rupture de charge à Ottignies. » On croit rêver : « 3 trains par heure »... mais c’est ce que nous avons déjà ! « dont 2 sans rupture de charge »... alors qu’on vient de nous en enlever un sur deux en semaine et deux sur deux le weekend ! Beau succès en perspective pour le RER et le parking relais SNCB : avec deux trains RER par heure vers BXL, le navetteur de la E411 sera plus vite rendu à la capitale en voiture malgré les bouchons. Bref, un aveu on ne peut plus clair d'un parking relais SNCB surdimensionnė au regard de la future offre RER.

Mais alors... à quoi il sert ce P+R ?
Le méga parking relais fera-il triste mine pour autant ? Peu probable tant la demande de parking va exploser avec l’Esplanade 2 en point de mire. L’argent du contribuable aura donc financé un « projet d’intérêt public » destiné aux chalands d’un mall commercial tandis qu’à l’autre bout du rail le RER est en rade faute de budget. Tout cela cache mal le véritable enjeu de la construction du parking-relais SNCB : servir de fondation à un nouveau complexe immobilier de haut standing à LLN : un nouveau morceau de ville pourvu de 600 logements de luxe à deux pas d’une Esplanade en pleine extension. Et tant pis pour l’usager des transports en commun auquel on avait promis monts et merveilles.

Et quid sur le terrain ?
Les pelles mécaniques et les camions-bennes s’affairent à combler la tranchée qui devait servir de silo à l’arrière-gare. Tout est à présent bien dammé (photo) pour aménager la Rue de la Flèche. Autant dire qu’on enterre définitivement le projet d’arrière-gare. Quelques centaines de mètres plus bas, un autre projet retient désormais toute l’attention des « amis de LLN » : l’extension de l’Esplanade, un petit mall de deux hectares supplémentaires en partie situé en surplomb de la gare. Là aussi, il est légitime de se poser quelques questions : est-il bien raisonnable de construire un centre commercial au droit d’une gare RER sachant que l’essentiel des chalands viennent y faire leurs courses en voiture ? Pour remplir les trains RER, il faut miser sur les travailleurs, les étudiants et les habitants-navetteurs du site et des environs plutôt que sur les clients motorisés d’un méga-mall. Il convient encore d'aménager la gare TEC au pied de la gare RER. Et s’il faut couvrir la gare, mieux vaut y faire des bureaux ou prévoir la mixité des fonctions. Seulement voilà, ici encore l’histoire se répète : il y a un an déjà, la ville a accordé à la hâte un permis socio-économique à la société Klépierre pour l’extension de L’Esplanade. Bref, le RER ressemble de plus en plus à un cadeau empoisonné. Sur le quai No. 1, un navetteur s’impatiente dans son Désiro flambant neuf... il vient de rater sa correspondance en gare d’Ottignies. Et l’arbitre court toujours !

Meilleurs vœux 2016

RÉF :

(4) mail Infrabel 20 mai 2014.
(5) L’avenir, 8 octobre 2015 : entretiens avec P. Barras, directeur de l’Inesu

Il y a des cheminées dans l'air...

Passées aux oubliettes les cheminées du Park and Ride RER de Louvain-la-Neuve ? Apparemment non, car le promoteur immobilier du futur quartier Courbevoie étudie la question. Et si le projet se réalise, l'air en bordure du Bvd de Wallonie sera-t-il plus respirable pour les riverains d'aujourd'hui et de demain? Urbaverkoi attend les résultats de l'étude technique.

Une bouffée d'air frais dans un ciel de plomb
Au terme de plusieurs entretiens portant sur le point précis du futur lotissement Courbevoie, le collectif Urbaverkoi et les promoteurs n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur leurs attentes respectives. Le collectif demandait des réformes structurelles au projet immobilier: réduction de la hauteur du bâti côté Lauzelle ; écoquartier digne de ce nom, articulation harmonieuse avec le centre-ville et maintien de la qualité de l'air (cliquez iciici et ici). De leur côté, les "Jardins de Courbevoie" et la SA. Besix espéraient le retrait de tous les recours introduits par notre collectif au Conseil d'État depuis 2012, en ce compris le recours contre le parking relais de la SNCB. En compensation, ils nous proposèrent, en mai 2015, la construction de cheminées verticales destinées à évacuer en hauteur les gaz d'échappement du Park and Ride. Ils se rangeraient en cela à l'avis du pouvoir communal qui, au terme de l'enquête publique du P+R, avait proposé ces cheminées en lieu et place du rejet, actuellement prévu, des polluants à même le Bvd. de Wallonie(1). Les promoteurs semblent donc eux-mêmes s'inquiéter de l'air vicié émanant du futur parking RER et dont pâtiront les riverains actuels mais aussi les futurs habitants de Courbevoie le long du Bvd de Wallonie.

La qualité de l'air, un combat d'arrière-garde?
Depuis cette annonce, notre collectif est soumis à rude épreuve car le promoteur  affirme étudier la faisabilité technique de ces cheminées, nous expose le dispositif et nous promet les résultats de l'étude, le tout évidemment si et seulement si... Urbaverkoi s'engage à retirer tous ses recours. Pour nous, l'essentiel est que les cheminées se fassent s'il s'avère qu'elles améliorent effectivement la qualité de l'air des riverains. D'autant que le budget est disponible et que la SNCB, toujours selon le promoteur, se dit disposée à participer à l'opération. Par conséquent, nous estimons qu'il est de la responsabilité des "Jardins de Courbevoie" de rendre publiques les conclusions de l'étude technique sur ces cheminées verticales, et ce, avant d'introduire la demande du premier permis d'urbanisme. En tout état de cause, il faudra trouver une solution pour rassurer les riverains exposés, d'autant qu'il est déjà question d'utiliser le P+R à d'autres fins que le stationnement des navetteurs SNCB. Urbaverkoi attend donc aussi de la Ville d'Olln qu'elle reste vigilante et ferme sur les conditions qu'elle avait elle-même imposées en matière de qualité de l'air.


Quel avenir pour notre cité?
Malgré les apparences et les justifications initiales, le parking relais SNCB -financé par les deniers publics- n'est pas la solution miracle en vue d'une mobilité plus durable. À peine achevé, son surdimensionnement est déjà reconnu par les autorités communales et académiques(2). En effet, la saturation automobile des accès à LLN en heure de pointe et l'inadéquation de la gare Sncb à assurer des cadences RER soutenues vont dissuader les navetteurs à fréquenter le P+R.
La tentation, pour la Sncb, sera grande ensuite de louer les parkings à d'autres usagers, notamment aux clients du centre commercial, ce qui aura pour effet de booster davantage le trafic automobile dans et autour de LLN.

Comme pour d'autres investissements prestigieux, se pose la question de savoir si le RER répondra aux objectifs de service public attendus: réduire le trafic autoroutier en assurant aux navetteurs les cadences et la ponctualité voulues. En tant que citoyens, nous continuons de penser que la Sncb a vu trop grand, poussée en cela par le propriétaire des lieux, le promoteur immobilier et des politiciens éblouis par le prestige factice de leur région. L'UCL et la Ville d'OLLN auraient-elles choisi de transformer LLN en pôle régional de consumérisme autoroutier et d'un immobilier de haut standing? Ce modèle de développement ne répond ni aux aspirations des habitants de la cité universitaire, ni aux défis des crises énergétique et climatique.  Nous préférons plaider pour la mixité sociale de LLN, pour une urbanisation légère et créative et une mobilité douce et collective. Et nous osons rêver un monde plus humble, plus réfléchi et plus humain.

le collectif Urbaverkoi

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(1)   Pour rappel, la demande initiale de réaliser ces cheminées verticales a été formulée par le Collège communal d'OLLN. Elle figure dans les clauses n° 4 et 21 de son avis favorable à la construction du P+R, avis rendu le 16 juin 2011. Lors de l'enquête publique relative au P+R et, ultérieurement, dans leur recours au Ministre P. Henry, nous avons soutenu ce dispositif qui émanait d'une contre-proposition émise par Mr. Patigny, Professeur émérite de l'UCL. Si le Collège communal a jugé bon de se ranger à l'avis de cet expert, on peut supposer qu'il l'ait fait par principe de précaution. Et les requérants sont toujours d'avis que cette demande procède d'un souci de santé publique, en particulier à l'égard des riverains du Bvd. de Wallonie parmi lesquels figurent les futurs habitants du quartier Courbevoie eux-mêmes.
(2) Avenir 8 octobre 2016 "Vivre en Brabant wallon"






La gare de Moulin-la-Veuve


Youpie! La gare de LLN va changer de nom! Cool! On consulte même les students pour inventer ce nouveau nom super fun! C'est la SNCB qui a eu cette idée géniale pour clôturer sa campagne "go unlimited" qui permet(tait) aux jeunes de voyager pour 25 euro par mois durant les vacances. Et demain on va savoir "qui ka gagné" 

Changer le nom de la gare de LLN... tu rigoles... déjà que pas mal d'étrangers pensent arriver à Leuven en venant chez nous. Changer le nom de notre gare... c'est du remake. D'autres génies s'y sont déjà essayés avec humour. L'illustre économiste, Jacques Drèze, professeur de l'UCL, par exemple. Dans son cours de probabilités, il enchantait ses étudiants avec des exercices évocateurs du genre: "Supposez qu'un parachutiste soit lâché à 1348 mètres au dessus du campus de Moulin-la-Veuve, que le vent soit nul, le recteur de bonne humeur et la vitesse de descente de son parachute de 3m/sec, quelle est la probabilité qu'il tombe dans le lac après 7 minutes et 49 secondes ?" Et tout le monde tombait dans le panneau! Allez savoir pourquoi? À part ça, Moulin-la-Veuve" c'était super bien trouvé après le "Walen buiten!" 

Bon, on verra bien demain si celui qui aura inventé "Louvain-crac-dedans" sera busé ou non. Oui, "Louvain-crac-dedans" ça déchire car sur le trajet LLN-Ottignies, celui qui n'a pas de billet aura 3 agents de répression sur le dos, C'est fou l'argent que la Sncb dépense pour coincer les resquilleurs sur ce tronçon de 4 km qui relie Ottignies à....Ottignies! Elle devrait plutôt inventer quelque chose pour faire des économies sur ce personnel-là et pour prévenir les actes de vandalisme. Un truc du genre "unlimited everyday". Les jeunes prendraient le train d'office... plus de contrôle... plus de mécontents! 

Maintenant, le concours du nouveau nom de la gare, il y avait sans doute mieux à faire. Adapter la gare de LLN à l'arrivée du RER par exemple. Et là, c'est plutôt mal parti. Malgré un giga parking de délestage, rien n'est prévu pour augmenter les cadences. Lisez plutôt, le SoirMagazine du 3 juin nous a concocté un cocktail explosif signé par le journaliste d'investigation P. Engels. En voici un extrait:

Louvain-la- Neuve: pas de RER, mais un (trop) grand parking

C’est “le” chantier de l’année. Un coup de boost pour la gare de Louvain-la-Neuve? Non, le banco réalisé par des promoteurs qui jonglent avec l’argent public. Un matin, les pelleteuses et les tronçonneuses sont apparues à Louvain-la-Neuve sans que les autorités communales n’en aient été averties. Un an plus tard, le plus grand parking jamais imaginé en Belgique fourmille d’engins de tous types. Sur la surface d’un double terrain de football, ça s’active à toute vitesse. Le chantier du “Park & Ride” se moque des saisons et des regards perplexes. Il grossit à vue d’œil. Il laisse entrevoir ses entrailles et, déjà, les piliers qui soutiendront son toit de béton. De la nationale 4 qui relie Namur à Bruxelles, le gigantisme de l’ouvrage a de quoi impressionner. Avec ce potentiel de clients, c’est sûr, il y aurait de quoi emplir quelques trains supplémentaires roulant à grande vitesse vers la capitale. On les imaginerait déjà, ces RER pleins à craquer, 200 mètres plus bas, là où pointent les rails de chemin de fer. Cruelle rêverie! Tout ceci n’est qu’un leurre. Pour de nombreux spécialistes de la mobilité, l’énorme réservoir à voitures qui se dessine en bordure de campus universitaire sert de prétexte à une exceptionnelle opération immobilière. Pour faire bref, le parking souterrain sera bientôt recouvert d’une dalle jetant les bases d’un quartier résidentiel huppé. Qu’importe l’accès aux trains rapides, l’essentiel consiste à valoriser ces terrains grappillés par l’Université catholique de Louvain (UCL) lors du “Walen Buiten” de 1968. Depuis, les bouts de ville se sont développés comme des champignons. Le nouveau quartier construit sur le parking SNCB, nommé Courbevoie, sera adjacent au centre commercial en pleine expansion (L’Esplanade); il bénéficiera de la spéculation qui fait rage en Brabant wallon.

IL FAUDRAIT CASSER CE QU’ON CONSTRUIT


Et les trains? Le groupe SNCB et, donc, la collectivité supportent le coût du parking. On parlait à l’origine de 60 millions d’euros; mais, comme toujours à la SNCB, personne n’est en mesure de chiffrer l’ardoise globale. Seule certitude, ce parking ne tournera à plein régime que lorsque la gare de Louvain-la-Neuve sera adaptée à sa fonction de terminus RER. Une entrée en service reportée à... plus de dix ans. Pour supporter les cadences promises de quatre à six trains aux heures de pointe, il y avait deux options. Il fallait soit prévoir une arrière-gare, soit concevoir une quatrième voie. Et c’est là que le bât blesse. Pour la première solution, consistant à faire manœuvrer les trains en bout de gare, c’est mal parti: il faudrait démolir ce qu’on construit. Quant à l’élargissement de la gare, on peut oublier. La ville d’Ottignies/ Louvain-la-Neuve a délivré un permis socio-économique à la société française Klépierre, grand spécialiste des centres commerciaux. Elle pourra construire l’extension de l’Esplanade sur l’actuelle gare. Impossible de rajouter une quatrième voie, dès lors. Pourtant, dès 2003, la Région wallonne, la SNCB, l’UCL et le “pouvoir” communal s’étaient accordés pour anticiper la transformation de la gare. Ce choix du bon sens avait été confirmé par le bureau d’études Tritel, en 2012: «Dans sa configuration actuelle, la gare de Louvain-la-Neuve sera vraisemblablement à saturation à la mise en service du RER. Une configuration avec une arrière-gare (...) permettrait de réaliser les manœuvres derrière la gare sans en perturber les départs. Cette solution est préconisée à Louvain-la-Neuve. Les emprises sont disponibles dans le prolongement des voies existantes.» Après moult hésitations, la Région wallonne avait fini par dire “oui” à cette arrière-gare. Entre-temps, toutefois, le plus grand parking relais du Benelux est sorti de terre et c’est trop tard! «On a tout fait pour alerter les autorités du surdimensionnement du parking SNCB et de l’inadéquation de la gare, s’indigne le citoyen engagé Michaël Derom, au nom du collectif Urbaverkoi. Enquête publique, recours au Conseil d’État, pétition, interpellation du conseil communal, rien n’y fit. Quelques déclarations publiques pour dire aux électeurs qu’on les soutient, puis le temps passe et on oublie.»

SATISFAIRE À TOUT PRIX LES PROMOTEURS

Du côté des Chemins de fer, on botte en touche. Voici ce que des habitants courroucés ont reçu comme réponse, il y a un an: «Au niveau de la SNCB, nous pouvons vous assurer que le parking, en cours de construction, est situé en dehors de la prolongation éventuelle des voies.» C’est vrai. Sauf qu’il faudrait reprendre les fondations du chantier en cours et creuser un tunnel sous le beau parc et la voirie du quartier résidentiel en construction. Cela serait extrêmement coûteux. Il fallait faire vite pour satisfaire les promoteurs, et en faisant les choses à l’envers, c’est l’argent public qui devrait être sollicité pour compenser ces mauvais choix! Même son de cloche faussement rassurant à l’UCL. Depuis le lancement du chantier, l’Université s’adresse d’ailleurs aux habitants et à la presse en lieu et place de la SNCB. Rien d’étonnant: en tant que propriétaire du terrain, l’UCL pourra revendre la dalle aux promoteurs qui bâtiront les 600 logements en surplomb. L’enjeu du moment est clairement financier. Les questions de mobilité passent au second plan... Sous la précédente législature, le ministre de la Mobilité Philippe Henry (Ecolo) a répondu ceci à ceux qui ont osé contester ces aberrations: «Je déplore comme vous le manque de vision commune et d’anticipation d’Infrabel (la filiale de la SNCB en charge des infrastructures) et de la SNCB Holding, qui n’ont visiblement pas été capables de coordonner leurs actions en vue de la réalisation simultanée de ces importants travaux.» Mais la voix d’un ministre semble aussi efficace qu’un cri dans le désert, car Philippe Henry terminait par ceci: «Il est important de maintenir une pression maximale sur le gouvernement fédéral et la SNCB afin de voir réaliser ce projet d’arrière- gare dans les meilleurs délais.» Fameux constat d’impuissance.
Et Michaël Derom de réagir: «Est-ce le rôle des citoyens de se substituer aux élus, censés gérer la chose publique en bons pères de famille? Demain on aura un parking relais à moitié plein parce que le RER ne suit pas, que la gare est inadaptée, que la Région n’a pas l’argent pour financer les accès ou que l’échangeur autoroutier bouchonne. C’est kafkaïen comme imbroglio. Entre-temps, à qui va profiter ce parking ? Certainement pas aux navetteurs.» Ces emplacements, comme il en existe de nombreux vacants à Louvain-la- Neuve, seront monnayés à vil prix ou serviront aux clients du super-centre commercial. Avec le nouveau ministre wallon Carlo Di Antonio (CDH), on oublie carré- ment toute pression sur la SNCB. Son parti soutient de longue date les projets immobiliers chers à l’UCL. Quand le RER omnibus sera enfin mis en circulation, on peut anticiper la suite. Faute d’argent pour financer les surcoûts, les cadences annoncées ne seront pas au rendez-vous. Le navetteur pressé aura tout intérêt à filer en gare d’Ottignies et à zapper Louvain- la-Neuve et son immense parking de délestage. Trop de temps perdu pour atteindre le lieu de travail. Le parking sera trop grand, mais le nouveau quartier résidentiel et le temple du commerce voisin, eux, feront le plein, ça c’est sûr...
Philippe Engels in Le Soir Magazine du 3 juin 2015

Le P+R de LLN une future boîte vide ?

Article intéressant dans Le Soir du samedi 7 février :

Le raccordement à la E411 des 2.338 places de parking n’est pas encore budgétisé. Le bourgmestre estime qu’il s’agit pourtant d’un « investissement majeur » pour la Wallonie. L’AH dit « non » à son ouverture sans cet accès principal.



Lire la suite dans le Soir

Souper de soutien URBAVERKOI

Venez nous rejoindre
le samedi 8 novembre 2014 à 19h 30
pour notre traditionnel
Souper de soutien Urbaverkoi agrémenté par le groupe


 « the STOEMPERS »


thestoempers.com



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Apéro
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Chantier de salade automnale
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Navarin d’agneau et son merlon de mousseline
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Blanc de Poulet de Bresse aux pommes glanées
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Tiramisu P+R au chocolat blanc


OÙ ?
Aux Horizons Neufs (CETH)
rue de la Baraque 129B  à Louvain-la-Neuve

PAF €25
Réservations par virement au compte pour le 2 novembre
BE29 0016 4220 6764
Notez bien le nom du convive + agneau/poulet

Renseignements : urbaverkoi@gmail.com

Pour de meilleures cadences et plus de ponctualité des trains entre BXL et LLN

La SNCB vient de dévoiler son plan de transport Brabant wallon qui s'appliquera dès décembre 2014. Mauvaise surprise pour LLN: le train omnibus BXL-LLN va être remplacé par un train local Ottignies-LLN. On nous supprime donc une liaison horaire sans correspondance vers la capitale. Cette décision est contraire à l'intérêt des navetteurs, travailleurs ou étudiants, qui ont choisi de privilégier le transport en commun pour leurs déplacements. C'est aussi une mauvaise décision pour ceux qui se préoccupent du climat et des économies d'énergies.

Dans ce ciel gris, il y a tout de même une petite éclaircie. La région wallonne vient d'adopter la construction d'une arrière-gare à LLN, c'est-à-dire le prolongement d'une voie devant permettre la manoeuvre des trains à l'arrière de la gare plutôt qu'à l'entrée comme c'est le cas actuellement.
Ce dispositif va améliorer la ponctualité des trains et permettre à la SNCB de tenir sa promesse d'assurer 4 à 6 trains/heure de pointe lorsque le RER se mettra en place.

Si vous désirez que cette arrière-gare se construise afin d'assurer de meilleures cadences et améliorer la ponctualité, visitez la page facebook, signez la pétition et transférez-la à vos amis étudiants, habitants et travailleurs de LLN.

D'avance merci!